Californie – En route vers Melrose, Sunset et Hollywood !
Si on demande à un échantillon représentatif de la population, Los Angeles en un seul mot ? 96% répondront : cinéma. Hollywood ! Maintenant, qu’est ce que le cinéma ? Un homme et une femme qui parlent d’un enfant malade face à la mer durant deux heures, alors que les nuages gris passent au dessus de leur tête ? Ou des explosions dans tous les sens ? Réponse numéro 2 ? Alors foncez aux studios Universal ! Pour 93 pauvres dollars, vous passerez la journée dans une voiture de Fast and Furious, à rouler à tombeau ouvert avec une meute de raptors échappés de Jurassic Park à vos trousses, en zigzagant au milieu des débris de buildings qui tombent du ciel parce que Godzilla est en train de se battre avec les Transformers. Et des explosions par milliers évidemment.
Maintenant Calmence, Rascal et Jurien n’avaient pas 93 dollars à mettre là dedans. Et même ils les auraient eu, ils en auraient fait autre chose … Mais après une journée passée autour de Venice Beach, ce deuxième jour en Californie s’orienterait tout de même vers Hollywood. Au nord de Culver City où ils créchaient, trois boulevards au nom mythique : Melrose, Sunset et donc Hollywood.
Sur Melrose Avenue
On arrivera sur le premier cité sur la défensive ou surexcité selon le souvenir qu’il vous reste de la série des années 90 Melrose Place. Et bien, rien à voir. Au beau milieu de quartiers résidentiels tout à fait paisible où les gens taillent leur haie et nettoient leur 4×4 comme partout ailleurs, voici des friperies à tendance hippie, des vitrines plus cuirs moustache, un barbier au mobilier absolument splendide, très 1800, un club de gym ouvert sur la rue d’où s’échappe une musique cyber-metal où la professeur sort peut être la cravache de temps à autres, un salon de coiffure au décor digne d’Alien … On croise des barbus, des pin-up, des tatouages, hipster es tu là ? Ils sont là. Un coin à voir assurément.
Le midi, nos trois voyageurs cherchaient un restaurant. Aux States, aucun prix n’est affiché à l’extérieur, c’est la surprise, alors ils essayaient de deviner le standing des lieux à travers les vitres. Un grill argentin, plus loin le Mao’s Kitchen, nom bizarre pour un restaurant quand on sait que 36 millions de chinois sont morts de faim durant le règne du dictateur. Ils optent pour le Blu Jam Café.
Pour des Américains, il s’agit d’un petit déj’, pour un Européen, ça fera un bon repas du midi. Ici, on fait attention à la santé du client, œufs, bacon, saucisse, hash-brown ne dégoulinent pas de graisse. Il y a des menus sans gluten. La maison ne vend pas d’alcool. Mais si vous aviez envie d’une petite bière, la serveuse vous propose d’aller en chercher une au bar d’à côté, ce que vous n’oserez pas. Le décor est chic sans être snob, un mélange de sobriété nordique et de décontraction latine qu’ils retrouveraient lors de leur voyage en Californie.
De Sunset …
Los Angeles, c’est aussi une place importante du rock. Des Beach Boys aux Doors dans les années 60 aux Guns’n’Roses dans les 90’s, tous ont joué dans les clubs de Sunset, les mythiques Roxy ou Whiskey-A-Go-Go. Une histoire qui fait du boulevard un endroit spécial pour les amateurs du genre. C’est aussi l’adresse de Ameoba Music. Ne rentrez là-dedans que si vous savez vous modérer. Depuis l’entrée, des disques à perte de vue, tout format, tout style. Il y a de quoi devenir fou et y passer la journée. Rappelez vous que les 33 tours se rangent mal dans un sac à dos. (PS du 29/04/2021 : Ameoba a fermé ses portes pour cause de COVID et devrait démenager vers Hollywood – source )
… à Hollywood
On monte de deux rues sur Hollywood et … surprise ! Des touristes par grappes entières ! Ils marchèrent sur le Walk of Fame, une étoile pour chaque étoile qu’ait connu cette ville, des légendes du siècle dernier, Alfred Hitchcock, Britney Spears aux dernières pimprenelles de Disney. Puis sur leur droite, voici le fameux Chinese Theatre, salle de ciné mythique fondée en 1926 par Sid Grauman. Ici passent en avant première toutes les superproductions d’Hollywood, et c’est aussi ici le berceau de la culture cinéma associée. Sur le sol du parvis, toutes les vedettes ont immortalisé leur passage en laissant leur empreinte de mains et leur signature sur une dalle. Un grand pan de la culture moderne est là. Le problème avec toutes attractions touristiques au sol, c’est que c’est aussi que les gens mettent leurs pieds.
Il y a aussi à côté une grande galerie marchande d’inspiration architecturale Egypte antique, des grandes statues d’Osiris et de Dieu chacal. C’est d’un goût douteux. Mais sur la passerelle à l’étage, ils aperçurent pour la première fois les lettres HOLLYWOOD à flanc de colline. En approcher le plus près possible devint immédiatement leur seule et unique obsession. La route escarpée serpente au milieu des maisons de gens sûrement fortuné. Mulholland Highway, Deronda Drive, on arrive aux meilleurs panoramas. Il y a déjà des gens qui se prennent en photo en train de tenir les lettres encore lointaine entre leurs doigts. Ils posent la voiture pour avancer à pied, mais des panneaux dissuasifs les stoppent vite. On ne peut pas non plus ramener les lettres chez soit, elles font quatorze mètres de haut sur neuf de large. Profitons aussi des hauteurs pour la vue sur la ville.
Il n’y a pas que le show-business dans la vie. Demain, Calmence, Rascal et Jurien seront dans le désert, direction le Joshua Tree National Park.
Ce texte est inspiré d’un voyage de quelques jours dans l’ouest américain, c’était en avril 2015.
[…] est dangereusement bas. Une volonté d’étudier l’américain moyen, car il n’habite ni sur Hollywood Boulevard ni au fond du Grand Canyon, il habite à Cedar City, à mi-distance entre Salt Lake City au nord et […]
[…] récit s’inspire d’un voyage effectué en 2015 qui nous mena de Los Angeles à San Francisco en passant par le Joshua Tree ou Bryce […]
[…] Car ici plusieurs mondes semblent vivre côte à côte sans se voir. Vous allez vers un bar rock un peu hipster, attirés par une musique. Vous entre-apercevez des mexicains qui font la chenille devant un autel, ça doit être une église. Mais vous détournez vite parce qu’un gangsta devant l’entrée vend des doses. Voilà ce que serait Mission District. Rien à voir en tout cas avec l’environnement très WASP côtoyé à Los Angeles. […]