Circuler à Frisco

Après s’être encanaillé à Mission District et Hippie Hill, voici une balade plus gentiment touristique de San Francisco.

Ici, ce n’est pas Los Angeles. Là bas vous avez tout fait en voiture. Vous vous êtes garés sans difficulté aucune sur le Hollywood Boulevard, le pneu avant droit sur l’étoile dédiée à Britney Spears. N’essayez pas ici. Si vous êtes fin observateur, vous avez peut être remarqué que la ville est à taille humaine et que la moindre rue n’a pas la largeur des Champs Elysées. Alors garez vous pour de bon à votre arrivée en ville.

Ah si ! Il y a des blaireaux qui sont tout fiers de manœuvrer leur voiture de location dans les virages ultra-serrés de Lombard Street entre Hyde et Leavenworth alors que leur bonne femme les filme depuis en bas. Vous pouvez en faire partie, ça ne nous regarde pas.

On peut très bien circuler en bus dans San Francisco, ou en cable car. C’est un tramway en plus classe. En fait c’est pas la même chose, c’est l’ancêtre. C’est une relique en bois du 19ème siècle. Parce que San Francisco a une histoire avant l’invention de la TV contrairement à LA. C’est aussi un attrape touriste. Pensez que si vous montez à bord pour la modique somme de très cher, vous ne pourrez plus le photographier puisque vous serez à l’intérieur.

De Chinatown aux Painted Ladies

vue de Chinatown …

En descendant à pied, on traverse le quartier italien avant de rentrer dans Chinatown. Dans le Washington Square, des séances de Taï-Chi sont en cours. Soudain les écriteaux sont en caractères chinois, restaurants se mêlent au boutiques de souvenirs. S’il y a des portes-clefs et des casquettes en façade, on trouve plus à l’intérieur des bocaux avec des choses non-identifiées flottant dedans. Bien plus qu’un simple quartier touristique, toute une vie en communauté s’organise ici, avec télécommunications, banques et le reste. A l’entrée sud, la porte du Dragon, à l’intersection de Grant et Bush street, ne laisse aucun doute sur l’origine de la communauté que nous laissons derrière nous.

En descendant Market Street, on arrive sur l’hôtel de ville. C’est une rue marchande comme son nom l’indique, et donc fréquentée. Mais passez sur une rue parallèle et le spectacle est tout autre. Vous aurez un pied dans le quartier de Tenderloin que votre guide touristique vous avez bien conseillé d’éviter. Des gens parlent tout seuls, des croutes sur le visage … Junky rime souvent avec sans abris depuis le passage de Ronald Reagan au poste de gouverneur de Californie. Il avait coupé tout financement de programme d’aide au dépendances et aux hôpitaux psychiatriques. Ça date quand même du début des années 80, mais rien de semble avoir été fait depuis et tout le monde est encore dans la rue.

Les Painted Ladies face à l’Alamo Square …

On peut ensuite remonter la jolie Hayes street. C’était jadis un haut lieu de la culture hippie. Elle débouche sur le paisible Alamo Square park. On est sur une colline. On voit au loin les buildings du centre des affaires, et devant nous les fameuses Painted Ladies. Il s’agit d’une rangée de belles maisons victoriennes dans lesquelles il doit être agréable de boire le thé en mangeant des gâteaux.

Le Golden Gate

Le ciel est chargé ce jour là, mais on peut voir d’un bout à l’autre du pont.

Il n’est pas raisonnable de repartir de San Francisco sans avoir vu le Golden Gate et encore mieux, le traverser. Le nord de la ville est une zone montagneuse qui doit offrir quelques panoramas splendides. Côté baie, quelques petits ports se succèdent. Pour se faire, on peut prendre sa voiture, faire une aller retour en bateau depuis le Fisherman’s Wharf, ou alors louer un vélo. Le bon compromis peut être d’aller jusqu’à Sausalito en bicyclette et de revenir à la nage.

La construction du Golden Gate s’est étalée de 1933 à 1937. C’est aujourd’hui le pont le plus célèbre de la planète. Des couloirs cyclables sont prévus pour notre sécurité, mais pédaler des dizaines de mètres au dessus des eaux de la baie, là où elles rejoignent celles du Pacifique, est impressionnant. Surtout que la météo de la zone n’est pas connue comme étant des plus clémente et que le vent doit pouvoir rendre l’exercice dangereux. Ce jour là, le plafond était bas, mais pas de là à toucher le haut des portes.

Une fois la traversée effectuée, on peut monter vers des points vues du le pont avec San Francisco en arrière plan ou bien descendre sur Sausalito. Mais si vous choisissez la deuxième option, s’il vous plaît, ne montez pas dans le premier ferry une fois arrivé. La plupart des cyclistes font ça, alors que la bourgade mérite qu’on s’y attarde. Pendant les années 60, Sausalito était un petit port de pêche que des figures du mouvement hippie telles que Janis Joplin fréquentaient. Aujourd’hui, les pêcheurs ont été remplacés par des gens bien plus aisés. Mais à dix coups de pédales, pas plus, il y a un village lacustre, des péniches bariolées avec chacune sa déco savamment étudiée. C’est tout à fait charmant et là pour le coup, il y a un fort parfum de Flower Power.

Les maisons flottantes de Sausalito …

Dans le bateau du retour, on laisse la célèbre prison d’Alcatraz (elle se visite) sur la gauche. Le Golden Gate est à droite et la skyline de San Francisco se rapproche de seconde en seconde.

Ainsi passe le temps pour le touriste à San Francisco. Demain, on prendra la route Pacifica 1, qui va jusqu’à Los Angeles en longeant l’océan.

1 commentaire

  1. […] vacancier qui descend la Pacifica One Road de San Francisco à Los Angeles pourra les observer en dessous de Big Sur, à Piedras Blancas. Fin avril, la côte […]

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